jeudi 4 août 2011

Memphis et la Louisiane

En partant de Chicago, nous avons donc emprunté sur quelques miles la mythique route 66.
Enfin, ce qu'il en reste, car elle n'est aujourd'hui quasiment plus empruntée, et la plupart des commerces l'ont donc désertée. Rien de bien inoubliable donc ! En espérant que la partie ouest soit un peu plus vivante.
Nous sommes ensuite descendus vers le Sud. En chemin, nous avons expérimenté notre premier "motel au milieu de nulle part" :
La nuit suivante, nous avons fait étape dans la ville du Rock'n'Roll : Memphis. Et aussi bien sur, la ville du King !
Notre déception de la veille a aussitôt été effacée puisqu'en arrivant sur Beale Street, nous sommes tombés sur un rassemblement de "bikers" ! Des dizaines et des dizaines de motos, principalement des Harley Davidson plus customisées les unes que les autres, étaient alignées de part et d'autre de la rue, impressionnant :
Coup de chance car ils se retrouvent chaque mercredi soir, et nous y étions !
Bonne ambiance mêlant le son unique des Harley et les musiques provenant des orchestres jouant dans les bars.
Memphis, c'est aussi la ville où Martin Luther King a été assassiné. Nous avons été visiter le musée consacré à l'évolution des droits des Noirs aux Etats-Unis, musée justement installé dans le motel où MLK a trouvé la mort.
Balcon sur lequel MLK a été tué
La visite était très intéressante, et c'est assez saisissant de se rendre compte qu'il y a 50 ans à peine, les Noirs étaient encore traités avec un mépris considérable, qui était même toléré par la loi dans les états du Sud ! Martin Luther King, et beaucoup d'autres, ont trouvé la mort uniquement parce qu'ils se battaient pour l'égalité. On ne s'en rappelle jamais assez.
Nous avons continué les visites pas le musée du Rock et de la Soul, où nous avons pu constater que la musique était quand même un terrain (le seul !) où Noirs et Blancs collaboraient sans encombres. Memphis a vu naître des artistes comme Elvis Presley bien sûr, mais aussi B.B. King, Johnny Cash, Jerry Lee Lewis ou encore Otis Redding.
Le musée expose quelques objets ayant appartenu à ces géants du Rock'N'Roll et du Rythm'N'Blues.
Concernant la ville de Memphis en elle-même, nous avons été très surpris de constater qu'en dehors de Beale St, la ville est complètement ... morte ! Aucune activité, quasiment personne dans les rues ... on s'en était fait une autre image ! Malgré tout, les concerts dans les bars de Beale St valent quand même le coup, et nous nous sommes régalés le soir :
Nous avons continué notre route pour arriver en Louisiane où notre première étape à été la Nouvelle Orleans.
Première bonne surprise à l'arrivée à l'hôtel, la réceptionniste nous a proposé de nous attribuer une suite, au lieu de la simple chambre prévue. Si ça l'arrange ... on peut se forcer ! Et dire que la veille nous étions à deux doigts de réserver dans une auberge de jeunesse pleine de puces de lit !!! (merci tripadvisor.com)
Deuxième bonne surprise : la Nouvelle Orléans ! Cette ville nous a vraiment beaucoup plu : les maisons du quartier français sont magnifiques, l'ambiance est survoltée le soir sur Bourbon Street, et côté gastronomique, on y trouve aussi de bonnes adresses de cuisine cajun. Que demander de plus ?
Nous avons eu du mal à choisir, mais voici quelques-une des plus belles façades de la ville :
Et encore, c'est bien plus joli en vrai ! Une chance que ce quartier n'ait pas été touché par les inondations qui ont suivi l'ouragan Katrina.
Bien que le quartier s'appelle French Quarter, les façades sont d'inspiration espagnole.
Le soir venu dans Bourbon St, une de ces rues du quartier français, des gens montent sur les balcons surplombant la rue pour prolonger une coutume de mardi gras : lancer des colliers aux passantes qui auront bien voulu dévoiler un peu de leur anatomie ! Bon, dans les faits, il n'y a pas besoin de montrer grand chose pour se faire envoyer la quincaillerie ! En tout cas, Gaëla n'est pas repartie sans rien autour du cou (précisons quand même que Seb aidait bien à élargir le décolleté ...).
 
Désolés pour la qualité des photos, mais nous n'avions que nos téléphones sur nous !

En dehors de cette coutume amusante, le week-end les bars sont pleins à craquer, ça chante, ça danse, ça titube ... Une vraie bonne ambiance quoi !
Nous avons pu là encore écouter quelques concerts bien sympas.
Nous avons quand même réussi à nous lever assez tôt pour profiter des activités diurnes. Nous avons notamment visité le musée de la Louisiane, qui retrace l'histoire de cet État. Nous en avons plus appris sur la colonisation par les Français, puis les Espagnols, puis les Français de nouveau, avant la vente aux États-Unis en 1803. L'époque de la colonisation était aussi celle de l'esclavage, et on pouvait lire ce genre d'article dans la gazette locale :
Tous les gens à cette époque avaient visiblement un cheveu sur la langue !
Le dimanche matin, nous avions prévu d'assister à une messe gospel ... jusqu'à ce qu'on arrive à l’église ... complètement abandonnée ! Nous avons bien essayé d'arpenter le quartier, nous avons d'ailleurs trouvé des églises à presque chaque bloc, mais toutes les messes étaient déjà bien entamées, quand elles n'étaient pas carrément annulées pendant l'été. Quelle déception ! Un petit tour sur internet en rentrant à l'hôtel nous a appris que l'église en question avait récemment été déplacée à l'autre bout de la ville. Ça nous apprendra à prendre le guide du routard pour Bible sans en vérifier les infos !
La suite de notre balade en Louisiane nous a fait prendre la route des plantations, qui étaient très nombreuses à l'époque coloniale. Elles se situaient toutes au bord du Mississippi et cultivaient pour la plupart du coton ou de la canne à sucre. Aujourd'hui, il ne reste bien souvent qu'à visiter les maisons des propriétaires planteurs, et parfois quelques maisons d'esclaves. Le contraste est saisissant entre le luxe d'un côté et les constructions rudimentaires de l'autre.
Laura Plantation
Les cuisines
Une case d’esclaves
St Joseph Plantation
Oak Alley Plantation
Magnolia Mound Plantation
Au travers des visites on apprend notamment que dans l'état de Louisiane, les esclaves étaient payés (lorsqu'ils travaillaient le dimanche, ou s'ils étaient loués à d'autres plantations par exemple), et que la législation leur permettaient d'acheter leur liberté à un prix fixé en fonction de leur sexe, âge et capacités. Très peu d'entre eux ont eu cette chance, mais c'est avec cette loi que sont apparus les premiers Noirs libres, même si leur insertion dans la société restait très incertaine.
Nous avons ensuite fait une halte à Baton Rouge, capitale de la Louisiane. Nous y avons visité le Louisiana State Capitol, qui est le plus haut bâtiment gouvernemental des Etats-Unis, et qui offre une vue bien plus verdoyante qu'on pourrait le penser pour une si grosse ville.
le Sénat
la Chambre des Députés
Nous sommes remontés un peu vers le Nord pour visiter la ville de Natchez, dans le Mississippi. Sur la route, nous avons visité un étonnant musée sur la vie carcérale du pénitencier d'Angola. Le musée est situé juste devant l'entrée de la prison et est géré par des gardiens et des détenus. Des objets fabriqués par les prisonniers y sont exposés (brosse à dent-poignard, peigne-clé, revolvers rudimentaires, etc.), ainsi qu'une chaise électrique (qui fait froid dans le dos).
Arrivés à Natchez, nous avons pu encore voir de nombreuses maisons de planteurs :
Longwood House
Auburn
Linden
Dunleith
Vue du Mississippi
Toujours en continuant vers l'Ouest, nous avons traversé l'Atchafalaya Basin où nous avons fait une balade en bateau dans le fameux bayou louisiannais :
Cette fois des libellules nous ont accompagnés pendant la promenade, c'est quand même plus sympa que les moustiques !

Enfin notre dernière étape en Louisiane a été Lafayette, capitale du pays cajun (ou acadien).
Et pour la première fois, nous y avons rencontré des gens parlant encore français, avec un sacré accent qui roule les "r" !!! D'ailleurs, bon nombre des rues ici sont en français : nous avons croisé par exemple la Rue Louis XIV, la Rue de France ou encore Champagne Street et Foch Street !
Nous avons fait la visite de Vermilion Ville, reconstitution d'un ancien village acadien:
Sur le bas du tableau de la salle de classe, on peut lire "I will not speak french in the classroom". En effet, par souci d'intégration de la Louisiane aux États-Unis, le français était interdit de 1916 à 1968. Aujourd'hui, des cours sont entièrement donnés en français pour essayer de préserver la langue française en pays cajun.
Enfin, notre dernière balade a été autour du Lake Martin, où on peut voir une faune très variée, on y retrouve par exemple des alligators (ça faisait longtemps !). Le lac est par endroit entièrement recouvert de lentilles d'eau, ce qui donne une impression de tapis, on a du mal à croire qu'il y a de l'eau en dessous !
Et voilà pour la Lousiane ! Demain, direction le Texas, YEEEHHAAAA !!!!

2 commentaires:

  1. Ramène moi un chapeau de cow boy du Texas, le vrai de vrai hihihi et passe le bonjour aux rangers de ma part et plus particulièrement à Walker .;-)

    Beco à vous 2.

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  2. BJ les voyageurs:Enfin j·ai trouve une "sala"de internet pour suivre votre aventure.Ca confirme ce que l'on m'avait dit pour la route 66 et pour la Louisiane .Dire que l'on a vendu ce paradis pour une bouchee de pain??? J'esperai voir Sebastien avec la tenue d'Elvis mais c'est rate .Pour nous ,demain ,expedition a CARTAGENA, histoire d'aller chercher un peu d'ombre sous les remparts. Je vous felicite pour les photos et les commentaires ,on a vraiment l'impression de vous accompagner (un peu hi....) Par contre desole pour les accents et le reste ... mais je n'ai trouve que des claviers en Qwerty et c'est une vrai galere .... Gros bisous a tous les deux Papa

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